Influence Day : cap sur les métiers de l’influence

Sur une journée, les apprenants du Master Communication Digitale et Stratégie d’Influence s’imprègnent des différents métiers de l’influence. Ciblant information et sensibilisation, cette année, c’est le mercredi 8 février 2022 qu’elle a lieu sur le thème du monde de l’influence qui se substitue parfois à celui de la publicité traditionnelle.

L’objectif est celui de présenter aux apprenants l’actualité de cette sphère captivante de l’influence, endurcie par l’explosion des réseaux sociaux, à laquelle nous sommes, chaque jour, confrontés. Journaliste, blogueur, instagrameur, youtubeur, leader d’opinion, militant, sont autant de facettes que peut revêtir l’influenceur de pensées, de goûts, d’achats, qu’il s’adresse au particulier ou au professionnel. Ces nouvelles stars du web jouant un rôle direct grâce à leur présence digitale sur l’opinion publique et la consommation des individus, sont à la tête de communautés spécifiques de millions d’abonnés qui portent le double masque de fans et de clients.

Félix Lapoussière, directeur de l’agence de marketing d’influence parisienne InfluenZZZ, introduit l’intervention d’un responsable de L’Union des Métiers de l’Influence et des Créateurs de Contenu (UMICC). Fédération professionnelle regroupant les acteurs du secteur de l’influence : agences d’influence, agences de créateurs de contenu, créateurs de contenu… L’UMICC prône les intérêts de ces acteurs auprès des parties prenantes en promouvant une application davantage responsable et bienveillante pour les consommateurs parfois pris en ridicule par leurs icônes. Une multitude de métiers viennent ainsi mieux accompagner et encadrer ce milieu nouveau et hypothétique : 150 000 créateurs de contenu en France, 50 agences d’influence et 100 créateurs de contenu au niveau de l’UMICC seule.

Les agences Format et Golden, dirigées réciproquement par Thomas Khaski et Romain Mussault, montrent également aux élèves un parfait exemple des agences de communication et d’influence alliant formats classiques aux nouveaux formats de campagnes. En dernier temps, le cabinet d’avocats spécialisé Influxio d’Alexandre Bigot-Joly, finit de présenter les différents enjeux et acteurs actuels du paysage d’influence contemporain en évoquant le cadre légal de cet univers, longtemps laissé libre dans l’ombre.

Ce dernier constat approfondit le débat sur l’éthique du travail de certains usages de l’influence. Si ces personnalités représentent une chance renouvelée pour la communication qui suit l’ère de son temps, polémiques, scandales, fraudes, plaintes, viennent ternir ce tableau en apparence prometteur. Publicité dissimulée, escroquerie, contrefaçons, sont autant de ces pratiques marchandes trompeuses de ceux que le rappeur Booba appelle les« influvoleurs » et que met en évidence l’émission Complément d’enquête en 2022. En effet, le sujet semble plus que d’actualité en cette année 2023 où l’on vient à se demander si le temps des placements de produits n’est pas déjà terminé. L’heure est maintenant à l’intervention des pouvoirs publics qui brandissent une réglementation ferme contre influenceurs, producteurs TV et agents. Le ton est clair autour de la table ronde de discussion de l’Élysée de décembre dernier : on ne peut décemment plus fermer les yeux sur les dérives de ce nouveau secteur d’activité générateur de millions de recettes… Mais controversé.

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